Articles Written By: Eric Vastine

Pourquoi un niveau 3 ?

niveau 3 de plongée

niveau 3 de plongée

Pourquoi passer un niveau 3 de plongée sous-marine ? Parce que ce diplôme est synonyme de liberté pour beaucoup de plongeurs loisir. En effet, il fait de vous un plongeur ou plongeuse autonome, libre de planifier toutes vos immersions avec une palanquée de niveau équivalent. Votre plongée sera limitée à 60 mètres. La profondeur légale de la plongée à l’air.

Grâce à ce niveau, découvrez les merveilleux tombants et les impressionnantes épaves qu’ils soient en mer ou tout proche du bord. Développez votre sens de l’orientation, maîtrisez votre technique sous l’eau et sachez assister votre binôme, en toutes circonstances. Certifié, vous ne pourrez plus compter que sur vous et votre binôme ! Vous êtes votre propre guide de palanquée !
Quand on plonge en structure commerciale ou associative, il y a toujours un directeur de plongée qui organise les palanquées et qui définit les parcours suivant votre niveau. Hors structure, on ne peut que compter que sur soi-même ou son binôme. Alors il convient de respecter tout ce que l’on a appris lors des formations du N1 au N3 et surtout de rester prudent. Maintenant, rien nous oblige à plonger profond. Il y a tant de belles choses à voir et de belles rencontres à faire à faible profondeur

611 mètres sous la terre

611 mètres sous la terre dans 3m d'eau

611 mètres sous la terre dans 3m d’eau

Un jour comme les autres en France.
Un de ces jours ou 2 180 bébés voient le jour, un de ces jours où 274 chiens et chats sont abandonnés.
Un de ces jours que l’on croit unique et qui se répètent 365 jours par an. Aujourd’hui est pourtant un jour comme je les aime. Propice au coup de cœur du hasard, à une rencontre.

Trois scaphandriers professionnels avancent. Patrick, David et moi.
Il est 5 heures et le jour qui se lève découpe la silhouette d’une cheminée. Si grande qu’elle doit dépasser la tour Eiffel.
Ses installations de surface n’ont qu’un seul but. Aller sous terre.

Nous sommes à la mine de Gardanne.

Très exactement au « puits Gérard », des houillères de Provence.
Les techniciens d’exploitation de celle-ci nous font découvrir le chemin.

A peine le sas pressurisé, nous entrons dans la cage de l’ascenseur. La cloche retentit. C’est parti…
C’est la paroi qui semble bouger. Un voyage immobile.
Malgré l’air frais qui entre dans le puits par plusieurs endroits, nous retenons notre souffle.
Presque en apnée, nous nous atteignons 611 mètres en moins de 4 minutes.
Nous déchargeons le matériel. Poussière, rouille, tout est gris.
L’humidité suinte des parois. Décor apocalyptique de labyrinthes aux allures de fin du monde.

Le parcours du combattant

Nous croisons de drôle d’engins. Machines-outils abandonnées ou hors d’usage.
Construites sur place au fond du puits, pièces par pièces, elles n’ont jamais vu le jour. Elles ont servi à creuser les tunnels.
« C’est par ici qu’il faut passer ! » rappelle le technicien. Les bi-bouteilles sur le dos et le reste du matériel au bras, le parcours semble interminable.
Nous entrons dans une zone où il n’y a plus de lumière.
Nous ne sommes plus des hommes mais des taupes vagabondes dans le réseau de galerie.
Ce qui nous reste d’humain, c’est cette lampe sur le front qui est orientée vers le sol pour ne pas aveugler les autres.

On avance toujours plus profond dans les entrailles de la terre. Immense chambre noire ou se découpent nos ombres.
Un défilé de fantômes. On se suit en rang. Je ferme la marche.
La chaleur est suffocante avec le néoprène. Les rails sur le sol laissent imaginer combien de wagons sont passés et combien de personnes ont travaillé pour gagner leur croute.
Je pense au siècle de Zola.
A droite, à gauche. Seul, je serai incapable de refaire le chemin inverse.

Une station de métro inondée

L’atmosphère est aussi pesante que notre matériel. Ici la galerie est plus étroite qu’ailleurs.
Il faut se glisser à quatre pattes, le bi sur le dos. Comme des tortues nous rampons sous les arcs-boutants métalliques et les grillages qui retiennent les pieux.
Enfin nous sommes arrivés et nous pouvons nous redresser dans la galerie qui nous intéresse. Elle mesure 14 kilomètres et rejoint Gardanne à l’Estaque.
Elle ressemble à une station de métro inondée aux trois-quarts.

Notre travail consiste à retirer la vase qui obstrue la crépine d’aspiration sur 25 mètres de long et trois mètres de haut.
Les techniciens arrêtent le fonctionnement de la pompe.
J’écoute les recommandations du chef de chantier. Il rappelle que nous sommes là pour réaliser cette mission en un temps donné.
Equipé du narguilé, je m’immerge. Le noir total. Absolu. Je ferme les yeux pour mieux me concentrer.
Je mets en place l’outil qui nous servira à pomper la vase gênante. C’est une sorte d’aspirateur sous-marin géant, identique à celui qu’utilisent les archéologues.

Un shaddok subaquatique.

Je suis dans 3 mètres d’eau. Grâce aux parois, je me repère et me trace mentalement un plan de la galerie.
Je m’arrête et me place pour actionner la suceuse. Comme un aveugle, je travaille au toucher. Comme un shaddock je pompe !
Il faut attaquer la vase comme on couperait un gâteau méthodiquement, tranche par tranche, et c’est son niveau général qui baisse.
Je sens par moment cette vase qui glisse et me recouvre une partie de mon corps.
Dans le noir la notion du temps disparait. J’en oublie même les 611 mètres de terre qui sont au-dessus de moi.
Mon souffle rythme ma cadence de travail. Le noir absolu est impressionnant.
C’est la première fois que je plonge dans l’obscurité totale. Je ne vois même pas mon doigt sur mon casque.
Je pense alors aux belles plongées loisirs que je fais à Marseille chaque semaine et aux fonds spectaculaires des voyages sous-marins aux Caraïbes.
Les communications du casque, ainsi que le rigaudon me signalent la fin de ma plongée. Déjà 2 heures !
Je remonte doucement le long de la paroi. Je fais surface. Il ne reste plus que quelques centimètres de vide.
La pompe ne fonctionnant plus, le niveau d’eau a augmenté considérablement.
Comme je ne vois rien et pour gagner du temps, mes 2 collègues scaphandriers me tirent par le narguilé pour me faire revenir au camp de base.
En bas nous laissons le matériel. De toute façon, nous allons revenir demain…

Couleurs sous-marines

Couleurs sous-marines

Couleurs sous-marines

Au fur et à mesure que l’on coule dans les profondeurs de la mer, le monde aquatique devient bleu.
C’est pour cela qu’il porte le nom de Grand Bleu !

On remarque que le rouge commence à disparaitre à partir de 5 mètres.
L’orange à 12 mètres, le jaune s’estompe à partir de 20 mètres.
Le violet, quant à lui, n’est plus visible à 30 mètres et le vert à 60 mètres.
Le noir absolu apparait à partir de 400 mètres.

Dans notre vidéo dont les prises de vue ont été prises à 40 mètres de profondeur,
l’emploi d’une lampe et l’apport de la lumière vont restituer les « vraies » couleurs sous-marines.

L’explication est que les rayons lumineux (comme ceux de l’arc-en-ciel) n’ont pas la même longueur d’ondes.
En effet, ces ondes n’atteignent pas toutes la même profondeur, en raison de leur nature, mais aussi en raison d’éléments exterieurs telles que la pureté de l’eau.
Cependant, elles peuvent être à nouveau révélées au moyen d’une source de lumière (flash ou lampe).

Les couleurs à -40 metres

Au fur et à mesure que l'on coule en profondeurs, le monde aquatique devient bleu. C'est pour ça qu'il porte le nom de Grand Bleu ! On remarque que le rouge commence à disparaitre à partir de 5 mètres, l'orange à 12, le jaune à 20 mètres, le violet à 30 mètres le vert à 60 mètres. Ici, à 40 mètres de profondeur, l''emploi d’une lampe et l'apport de la lumière vont restituer les vraies couleurs la vie sous-marine. Le noir absolu apparait à partir de 400 mètres.

Publiée par Plonger du Bord sur Dimanche 17 juin 2018

Pour voir la beauté de ces couleurs sous-marines,
nous vous proposons 168 spots à faire en plongées du bord dans la région PACA :
un ouvrage sur les Bouches-du-Rhône,
un second dans le Var
et un 3eme sur les Alpes Maritimes et la Corse

Plonger du bord avec les requins

Plonger du bord avec les requins

Plonger du bord avec les requins

 

Plonger du bord avec les requins – dans l’aquarium de Barcelone

Depuis longtemps, je voulais plonger avec les requins.
A part me payer un billet d’avion hors de prix pour La Réunion ou autre, je ne savais pas comment faire.
Du coup, j’ai fait une recherche Google et je suis tombée sur ce lien…

Plonger du bord avec les requins ?  Et bien oui, c’est possible ! Dans l’aquarium de Barcelone !
En effet, l’Océonarium propose aux plongeurs (titulaires d’une licence) l’expérience exceptionnelle de plonger au milieu des requins. Sans cage, en totale liberté !

Mon RDV est à 9h30 précise. Accueillie par les hôtesses de l’aquarium et après avoir réglé les formalités administratives, le soigneur David vient m’accueillir.
Il m’offre une documentation complète sur les requins, un T-shirt et un poster regroupant les différentes espèces.
Ensuite, c’est partie pour la visite guidée de l’Océonarium, son fonctionnement et une explication détaillée sur le mode de vie des requins.
Puis, petit passage par l’hôpital des poissons où nous observons des bébés raies qui viennent de naître !
David me montre la nourriture pour les poissons et me laisse même le privilège d’en nourrir quelques-uns.
Il est maintenant temps de s’équiper (tout le matériel et l’équipement de plongée est fourni).
L’eau est à environ 16 degrés. L’Océonarium a une profondeur de 5 m. On peut y apercevoir des murènes, des raies, des requins gris, des requins taureau, des poissons lune, des mérous, des congres…

Il est maintenant temps de se jeter à l’eau …

U ne fois dans l’eau, je ne sais plus où donner de la tête. Tellement il y a de choses à voir ! J’effectue un premier tour d’observation avec David, puis il me laisse libre dans l’Océonarium.
Mais il est toujours présent, en retrait en cas de problème. Je me concentre alors sur ma respiration et ma stabilisation.
Mais à chaque fois que je croise un requin, mon rythme cardiaque s’accélère. Je n’en mène pas large. Ils sont tellement impressionnants !
Je suis à la fois tétanisée et fascinée. Vers la fin de la plongée, je joue avec une petite raie qui vient se coller à moi.
Quand tout à coup, je sens quelque chose qui frôle mon bras. Je tourne la tête en pensant que c’est le moniteur. Mais, c’est un gros squale qui trace son chemin.
Panique à bord ! J’ai ma main à quelques mètres à peine de sa gueule. Je me répète sans arrêt : « reste calme Elo. Ne bouge pas d’un pouce ». De son côté, il se fout complètement de moi.

Cette expérience me fait dire qu’il est plus que nécessaire de protéger les requins. Ceux ne sont ni des mangeurs d’hommes, ni des monstres sanguinaires !
Après plus d’une heure sous l’eau, heure riche en sensations, j’ai le droit à une photo souvenir avec mon moniteur, un diplôme ainsi qu’un repas offert.
Pour finir cette fabuleuse matinée inoubliable, David m’offre des petites dents de requin.
Merci à David et à tout le staff de l’aquarium de Barcelone pour leur accueil plus que chaleureux et leur passion partagée au quotidien.

Récit d’Élodie Léger, plongeuse de Niveau 2.