Articles Written By: Eric Vastine

pour eviter le mal de mer, plongez du bord !

Pour éviter le mal de mer, plongez du bord !

Le mal de mer en plongée sous-marine : pourquoi et comment l’éviter en choisissant la plongée du bord

La plongée sous-marine est une activité passionnante, mais pour beaucoup de plongeurs, une difficulté gâche parfois l’expérience : le mal de mer. Nausées, vertiges, fatigue, voire vomissements, ces symptômes peuvent transformer une sortie en bateau en véritable calvaire. Heureusement, une solution simple et efficace existe pour ceux qui y sont sensibles : la plongée du bord.

Pourquoi le mal de mer survient-il ?

Le mal de mer est lié à un conflit sensoriel. Le corps perçoit le mouvement de la houle et du bateau, tandis que les yeux, souvent concentrés sur un point fixe, envoient au cerveau des informations différentes. Résultat : le système vestibulaire est perturbé et des désagréments apparaissent.
En plongée, ce malaise peut se manifester :

  • pendant la navigation vers le site,

  • lors de l’attente sur un bateau à l’arrêt,

  • ou même après la plongée, au moment du retour.

Les limites des solutions classiques

Bien sûr, il existe des moyens de réduire le mal de mer :

  • prendre des médicaments contre le mal des transports,

  • fixer l’horizon ou rester à l’air libre,

  • éviter l’estomac vide ou au contraire les repas trop lourds.

Ces astuces aident, mais ne garantissent pas une expérience agréable. Pour les plongeurs très sensibles, l’idée de passer plusieurs heures en mer reste souvent dissuasive.

La solution : plonger du bord

La plongée du bord consiste à accéder directement au site depuis la côte, une plage, un ponton ou une jetée. Cette approche présente de nombreux avantages pour ceux qui souffrent du mal de mer :

  • Pas de bateau, donc pas de houle à subir avant et après la plongée.

  • Une mise à l’eau progressive et confortable, adaptée même aux plongeurs débutants.

  • Un rythme plus flexible : pas d’horaires contraints par une sortie organisée en mer.

  • Des sites variés : récifs côtiers, herbiers, tombants proches du rivage… certains spots sont aussi riches que ceux accessibles uniquement en bateau.

Repenser sa pratique de la plongée

Choisir la plongée du bord ne veut pas dire se limiter. Dans de nombreuses régions du monde, elle offre de magnifiques expériences, parfois même supérieures aux plongées en bateau. Elle permet de profiter pleinement de l’exploration sous-marine, sans la crainte ou l’inconfort du mal de mer.

Essayez, c’est l’adopter !

Pourquoi un niveau 3 ?

niveau 3 de plongée

niveau 3 de plongée

Pourquoi passer un niveau 3 de plongée sous-marine ? Parce que ce diplôme est synonyme de liberté pour beaucoup de plongeurs loisir. En effet, il fait de vous un plongeur ou plongeuse autonome, libre de planifier toutes vos immersions avec une palanquée de niveau équivalent. Votre plongée sera limitée à 60 mètres. La profondeur légale de la plongée à l’air.

Grâce à ce niveau, découvrez les merveilleux tombants et les impressionnantes épaves qu’ils soient en mer ou tout proche du bord. Développez votre sens de l’orientation, maîtrisez votre technique sous l’eau et sachez assister votre binôme, en toutes circonstances. Certifié, vous ne pourrez plus compter que sur vous et votre binôme ! Vous êtes votre propre guide de palanquée !
Quand on plonge en structure commerciale ou associative, il y a toujours un directeur de plongée qui organise les palanquées et qui définit les parcours suivant votre niveau. Hors structure, on ne peut que compter que sur soi-même ou son binôme. Alors il convient de respecter tout ce que l’on a appris lors des formations du N1 au N3 et surtout de rester prudent. Maintenant, rien nous oblige à plonger profond. Il y a tant de belles choses à voir et de belles rencontres à faire à faible profondeur

611 mètres sous la terre

611 mètres sous la terre dans 3m d'eau

611 mètres sous la terre dans 3m d’eau

Un jour comme les autres en France.
Un de ces jours ou 2 180 bébés voient le jour, un de ces jours où 274 chiens et chats sont abandonnés.
Un de ces jours que l’on croit unique et qui se répètent 365 jours par an. Aujourd’hui est pourtant un jour comme je les aime. Propice au coup de cœur du hasard, à une rencontre.

Trois scaphandriers professionnels avancent. Patrick, David et moi.
Il est 5 heures et le jour qui se lève découpe la silhouette d’une cheminée. Si grande qu’elle doit dépasser la tour Eiffel.
Ses installations de surface n’ont qu’un seul but. Aller sous terre.

Nous sommes à la mine de Gardanne.

Très exactement au « puits Gérard », des houillères de Provence.
Les techniciens d’exploitation de celle-ci nous font découvrir le chemin.

A peine le sas pressurisé, nous entrons dans la cage de l’ascenseur. La cloche retentit. C’est parti…
C’est la paroi qui semble bouger. Un voyage immobile.
Malgré l’air frais qui entre dans le puits par plusieurs endroits, nous retenons notre souffle.
Presque en apnée, nous nous atteignons 611 mètres en moins de 4 minutes.
Nous déchargeons le matériel. Poussière, rouille, tout est gris.
L’humidité suinte des parois. Décor apocalyptique de labyrinthes aux allures de fin du monde.

Le parcours du combattant

Nous croisons de drôle d’engins. Machines-outils abandonnées ou hors d’usage.
Construites sur place au fond du puits, pièces par pièces, elles n’ont jamais vu le jour. Elles ont servi à creuser les tunnels.
« C’est par ici qu’il faut passer ! » rappelle le technicien. Les bi-bouteilles sur le dos et le reste du matériel au bras, le parcours semble interminable.
Nous entrons dans une zone où il n’y a plus de lumière.
Nous ne sommes plus des hommes mais des taupes vagabondes dans le réseau de galerie.
Ce qui nous reste d’humain, c’est cette lampe sur le front qui est orientée vers le sol pour ne pas aveugler les autres.

On avance toujours plus profond dans les entrailles de la terre. Immense chambre noire ou se découpent nos ombres.
Un défilé de fantômes. On se suit en rang. Je ferme la marche.
La chaleur est suffocante avec le néoprène. Les rails sur le sol laissent imaginer combien de wagons sont passés et combien de personnes ont travaillé pour gagner leur croute.
Je pense au siècle de Zola.
A droite, à gauche. Seul, je serai incapable de refaire le chemin inverse.

Une station de métro inondée

L’atmosphère est aussi pesante que notre matériel. Ici la galerie est plus étroite qu’ailleurs.
Il faut se glisser à quatre pattes, le bi sur le dos. Comme des tortues nous rampons sous les arcs-boutants métalliques et les grillages qui retiennent les pieux.
Enfin nous sommes arrivés et nous pouvons nous redresser dans la galerie qui nous intéresse. Elle mesure 14 kilomètres et rejoint Gardanne à l’Estaque.
Elle ressemble à une station de métro inondée aux trois-quarts.

Notre travail consiste à retirer la vase qui obstrue la crépine d’aspiration sur 25 mètres de long et trois mètres de haut.
Les techniciens arrêtent le fonctionnement de la pompe.
J’écoute les recommandations du chef de chantier. Il rappelle que nous sommes là pour réaliser cette mission en un temps donné.
Equipé du narguilé, je m’immerge. Le noir total. Absolu. Je ferme les yeux pour mieux me concentrer.
Je mets en place l’outil qui nous servira à pomper la vase gênante. C’est une sorte d’aspirateur sous-marin géant, identique à celui qu’utilisent les archéologues.

Un shaddok subaquatique.

Je suis dans 3 mètres d’eau. Grâce aux parois, je me repère et me trace mentalement un plan de la galerie.
Je m’arrête et me place pour actionner la suceuse. Comme un aveugle, je travaille au toucher. Comme un shaddock je pompe !
Il faut attaquer la vase comme on couperait un gâteau méthodiquement, tranche par tranche, et c’est son niveau général qui baisse.
Je sens par moment cette vase qui glisse et me recouvre une partie de mon corps.
Dans le noir la notion du temps disparait. J’en oublie même les 611 mètres de terre qui sont au-dessus de moi.
Mon souffle rythme ma cadence de travail. Le noir absolu est impressionnant.
C’est la première fois que je plonge dans l’obscurité totale. Je ne vois même pas mon doigt sur mon casque.
Je pense alors aux belles plongées loisirs que je fais à Marseille chaque semaine et aux fonds spectaculaires des voyages sous-marins aux Caraïbes.
Les communications du casque, ainsi que le rigaudon me signalent la fin de ma plongée. Déjà 2 heures !
Je remonte doucement le long de la paroi. Je fais surface. Il ne reste plus que quelques centimètres de vide.
La pompe ne fonctionnant plus, le niveau d’eau a augmenté considérablement.
Comme je ne vois rien et pour gagner du temps, mes 2 collègues scaphandriers me tirent par le narguilé pour me faire revenir au camp de base.
En bas nous laissons le matériel. De toute façon, nous allons revenir demain…

Couleurs sous-marines

Couleurs sous-marines

Couleurs sous-marines

Au fur et à mesure que l’on coule dans les profondeurs de la mer, le monde aquatique devient bleu.
C’est pour cela qu’il porte le nom de Grand Bleu !

On remarque que le rouge commence à disparaitre à partir de 5 mètres.
L’orange à 12 mètres, le jaune s’estompe à partir de 20 mètres.
Le violet, quant à lui, n’est plus visible à 30 mètres et le vert à 60 mètres.
Le noir absolu apparait à partir de 400 mètres.

Dans notre vidéo dont les prises de vue ont été prises à 40 mètres de profondeur,
l’emploi d’une lampe et l’apport de la lumière vont restituer les « vraies » couleurs sous-marines.

L’explication est que les rayons lumineux (comme ceux de l’arc-en-ciel) n’ont pas la même longueur d’ondes.
En effet, ces ondes n’atteignent pas toutes la même profondeur, en raison de leur nature, mais aussi en raison d’éléments exterieurs telles que la pureté de l’eau.
Cependant, elles peuvent être à nouveau révélées au moyen d’une source de lumière (flash ou lampe).

Les couleurs à -40 metres

Au fur et à mesure que l'on coule en profondeurs, le monde aquatique devient bleu. C'est pour ça qu'il porte le nom de Grand Bleu ! On remarque que le rouge commence à disparaitre à partir de 5 mètres, l'orange à 12, le jaune à 20 mètres, le violet à 30 mètres le vert à 60 mètres. Ici, à 40 mètres de profondeur, l''emploi d’une lampe et l'apport de la lumière vont restituer les vraies couleurs la vie sous-marine. Le noir absolu apparait à partir de 400 mètres.

Publiée par Plonger du Bord sur Dimanche 17 juin 2018

Pour voir la beauté de ces couleurs sous-marines,
nous vous proposons 168 spots à faire en plongées du bord dans la région PACA :
un ouvrage sur les Bouches-du-Rhône,
un second dans le Var
et un 3eme sur les Alpes Maritimes et la Corse