611 mètres sous la terre

611 mètres sous la terre dans 3m d'eau

611 mètres sous la terre dans 3m d’eau

Un jour comme les autres en France.
Un de ces jours ou 2 180 bébés voient le jour, un de ces jours où 274 chiens et chats sont abandonnés.
Un de ces jours que l’on croit unique et qui se répètent 365 jours par an. Aujourd’hui est pourtant un jour comme je les aime. Propice au coup de cœur du hasard, à une rencontre.

Trois scaphandriers professionnels avancent. Patrick, David et moi.
Il est 5 heures et le jour qui se lève découpe la silhouette d’une cheminée. Si grande qu’elle doit dépasser la tour Eiffel.
Ses installations de surface n’ont qu’un seul but. Aller sous terre.

Nous sommes à la mine de Gardanne.

Très exactement au « puits Gérard », des houillères de Provence.
Les techniciens d’exploitation de celle-ci nous font découvrir le chemin.

A peine le sas pressurisé, nous entrons dans la cage de l’ascenseur. La cloche retentit. C’est parti…
C’est la paroi qui semble bouger. Un voyage immobile.
Malgré l’air frais qui entre dans le puits par plusieurs endroits, nous retenons notre souffle.
Presque en apnée, nous nous atteignons 611 mètres en moins de 4 minutes.
Nous déchargeons le matériel. Poussière, rouille, tout est gris.
L’humidité suinte des parois. Décor apocalyptique de labyrinthes aux allures de fin du monde.

Le parcours du combattant

Nous croisons de drôle d’engins. Machines-outils abandonnées ou hors d’usage.
Construites sur place au fond du puits, pièces par pièces, elles n’ont jamais vu le jour. Elles ont servi à creuser les tunnels.
« C’est par ici qu’il faut passer ! » rappelle le technicien. Les bi-bouteilles sur le dos et le reste du matériel au bras, le parcours semble interminable.
Nous entrons dans une zone où il n’y a plus de lumière.
Nous ne sommes plus des hommes mais des taupes vagabondes dans le réseau de galerie.
Ce qui nous reste d’humain, c’est cette lampe sur le front qui est orientée vers le sol pour ne pas aveugler les autres.

On avance toujours plus profond dans les entrailles de la terre. Immense chambre noire ou se découpent nos ombres.
Un défilé de fantômes. On se suit en rang. Je ferme la marche.
La chaleur est suffocante avec le néoprène. Les rails sur le sol laissent imaginer combien de wagons sont passés et combien de personnes ont travaillé pour gagner leur croute.
Je pense au siècle de Zola.
A droite, à gauche. Seul, je serai incapable de refaire le chemin inverse.

Une station de métro inondée

L’atmosphère est aussi pesante que notre matériel. Ici la galerie est plus étroite qu’ailleurs.
Il faut se glisser à quatre pattes, le bi sur le dos. Comme des tortues nous rampons sous les arcs-boutants métalliques et les grillages qui retiennent les pieux.
Enfin nous sommes arrivés et nous pouvons nous redresser dans la galerie qui nous intéresse. Elle mesure 14 kilomètres et rejoint Gardanne à l’Estaque.
Elle ressemble à une station de métro inondée aux trois-quarts.

Notre travail consiste à retirer la vase qui obstrue la crépine d’aspiration sur 25 mètres de long et trois mètres de haut.
Les techniciens arrêtent le fonctionnement de la pompe.
J’écoute les recommandations du chef de chantier. Il rappelle que nous sommes là pour réaliser cette mission en un temps donné.
Equipé du narguilé, je m’immerge. Le noir total. Absolu. Je ferme les yeux pour mieux me concentrer.
Je mets en place l’outil qui nous servira à pomper la vase gênante. C’est une sorte d’aspirateur sous-marin géant, identique à celui qu’utilisent les archéologues.

Un shaddok subaquatique.

Je suis dans 3 mètres d’eau. Grâce aux parois, je me repère et me trace mentalement un plan de la galerie.
Je m’arrête et me place pour actionner la suceuse. Comme un aveugle, je travaille au toucher. Comme un shaddock je pompe !
Il faut attaquer la vase comme on couperait un gâteau méthodiquement, tranche par tranche, et c’est son niveau général qui baisse.
Je sens par moment cette vase qui glisse et me recouvre une partie de mon corps.
Dans le noir la notion du temps disparait. J’en oublie même les 611 mètres de terre qui sont au-dessus de moi.
Mon souffle rythme ma cadence de travail. Le noir absolu est impressionnant.
C’est la première fois que je plonge dans l’obscurité totale. Je ne vois même pas mon doigt sur mon casque.
Je pense alors aux belles plongées loisirs que je fais à Marseille chaque semaine et aux fonds spectaculaires des voyages sous-marins aux Caraïbes.
Les communications du casque, ainsi que le rigaudon me signalent la fin de ma plongée. Déjà 2 heures !
Je remonte doucement le long de la paroi. Je fais surface. Il ne reste plus que quelques centimètres de vide.
La pompe ne fonctionnant plus, le niveau d’eau a augmenté considérablement.
Comme je ne vois rien et pour gagner du temps, mes 2 collègues scaphandriers me tirent par le narguilé pour me faire revenir au camp de base.
En bas nous laissons le matériel. De toute façon, nous allons revenir demain…

Un cadeau de Noël original

Un cadeau de Noël original

A tous les extra-terriens
Voici un cadeau de Noël original !

Qu’il (ou elle) soit adepte de la randonnée palmée ou de la plongée sous-marine,
Offrez-lui un des guides Plonger du Bord, voire les 2 ou même les 3 ouvrages.

Un moyen de découvrir de nouveaux lieux de mises à l’eau dans la région PACA,
que vous y résidiez ou que vous veniez en vacances.

Des ouvrages conçus pour trouver facilement
– le spot grâce à l’adresse inscrite dans le lieu de rendez-vous,
– la distance du parking jusqu’à la mise à l’eau, qui de plus est praticable,
– l’orientation du spot pour éviter d’y plonger lorsque le vent souffle trop fort,
– la profondeur maximale du spot
– un briefing avec une carte peinte à l’aquarelle pour réaliser ce que l’on pense être le plus beau parcours,
– le nom de la faune et la flore, souligné en gras dans le texte, qui renvoie à l’ordre des photos

Mais aussi parfois des anecdotes historiques sur les lieux où vous vous rendrez,
Des informations « Sur la vie de ma mer », co-écrites avec deux biologistes marins : Rémy Simide et Dorian Guillemain,
Des préfaces rédigées par des grands noms de la plongée : Laurent Ballesta, Théo Mavrotomos et Nardo Vicente.

[ngg src= »galleries » ids= »14″ display= »basic_thumbnail » thumbnail_crop= »0″]Pour visiter la boutique en ligne, c’est par ici.

Galathéa 2023

Galathéa 2023

La 8e édition du Festival International du monde marin ouvrira ses portes au public, dès le vendredi 17 novembre à partir de 13h30 jusqu’au dimanche, 18h.
Il se déroule à Hyères. Au forum du Casino des Palmiers, 3 avenue Ambroise Thomas. Prix d’entrée 5€.
Ce sera l’occasion de vous fournir les guides Plonger du Bord d’Eric.
Je serai heureuse de vous y rencontrer et de vous dédicacer ses ouvrages le samedi de 14 à 17 heures.

Galathéa 2023Comme chaque année, les résultats du concours photo & vidéo seront dévoilés avec la remise des prix le samedi.
Les œuvres des nominés seront visibles le dimanche.
Cette année, les candidats devaient déposer leur projet entre le 10 mai et le 24 septembre.
Plusieurs catégories en photo : Grand Angle / Macro avec 2 niveaux de participation => Amateur ou Expert.
Ainsi que 4 autres catégories (tous photographes confondus) => Épaves / Impact pollution humaine
Dans la section vidéo, 3 types d’épreuves : Des courts métrages de moins de 30 minutes et une catégorie « clip », inférieure à 10 minutes et une vidéo « monde marin » de 11 à 52 minutes

Le parrain de cette édition est Laurent Ballesta.
Il y a 2 ans, il a eu la gentillesse de préfacer le 3e opuscule : Plonger du Bord sur la Côte d’Azur & l’île de Beauté.


A bient’eau sur Galathéa 2023
Valérie Vastine

Couleurs sous-marines

Couleurs sous-marines

Couleurs sous-marines

Au fur et à mesure que l’on coule dans les profondeurs de la mer, le monde aquatique devient bleu.
C’est pour cela qu’il porte le nom de Grand Bleu !

On remarque que le rouge commence à disparaitre à partir de 5 mètres.
L’orange à 12 mètres, le jaune s’estompe à partir de 20 mètres.
Le violet, quant à lui, n’est plus visible à 30 mètres et le vert à 60 mètres.
Le noir absolu apparait à partir de 400 mètres.

Dans notre vidéo dont les prises de vue ont été prises à 40 mètres de profondeur,
l’emploi d’une lampe et l’apport de la lumière vont restituer les « vraies » couleurs sous-marines.

L’explication est que les rayons lumineux (comme ceux de l’arc-en-ciel) n’ont pas la même longueur d’ondes.
En effet, ces ondes n’atteignent pas toutes la même profondeur, en raison de leur nature, mais aussi en raison d’éléments exterieurs telles que la pureté de l’eau.
Cependant, elles peuvent être à nouveau révélées au moyen d’une source de lumière (flash ou lampe).

Les couleurs à -40 metres

Au fur et à mesure que l'on coule en profondeurs, le monde aquatique devient bleu. C'est pour ça qu'il porte le nom de Grand Bleu ! On remarque que le rouge commence à disparaitre à partir de 5 mètres, l'orange à 12, le jaune à 20 mètres, le violet à 30 mètres le vert à 60 mètres. Ici, à 40 mètres de profondeur, l''emploi d’une lampe et l'apport de la lumière vont restituer les vraies couleurs la vie sous-marine. Le noir absolu apparait à partir de 400 mètres.

Publiée par Plonger du Bord sur Dimanche 17 juin 2018

Pour voir la beauté de ces couleurs sous-marines,
nous vous proposons 168 spots à faire en plongées du bord dans la région PACA :
un ouvrage sur les Bouches-du-Rhône,
un second dans le Var
et un 3eme sur les Alpes Maritimes et la Corse