Le PONCHO est une protection indispensable contre le froid
au moment d’enfiler ou de retirer sa combinaison de plongée
Indispensable quand on plonge du bord en Automne ou en Hiver. Pour se changer à l’extérieur le Long Sleeve dryrobe est très efficace. Un vrai bon plan pour les plongeurs du bord, pour ceux qui pratiquent des activités nautiques en hiver. Le PONCHO est une protection indispensable contre le froid au moment d’enfiler ou de retirer sa combinaison de plongée. Il sert aussi de serviette de bain et permet de garder une parfaite intimité. #Léa
Aside
Plongée du bord Numéro 43 sur 55
Réunion d’information « SOS » épaves
Musée Histoire de Marseille
Réunion d’information « SOS » épaves au Musée Histoire de Marseille. Des milliers d’épaves métalliques contemporaines gisent le long des côtes françaises. Ces épaves sont des sites privilégiés pour les clubs de plongée, pour la diversification de la faune et la flore sous-marines, et donc pour le renouvellement de la ressource halieutique, mais restent également des lieux de mémoires importants qu’ils s’agissent de faits de guerre ou de naufrages liés à d’autres circonstances.Ces dernières années, nombre de ces épaves, par leur nature, se sont corrodées allant jusqu’à l’effondrement, induisant des conséquences majeures sur le patrimoine culturel. De plus, elles sont susceptibles de larguer des composés polluants ou de comporter des cargaisons dangereuses, types munitions. La dégradation des épaves peut donc avoir des conséquences dramatiques pour le patrimoine, l’environnement mais également l’économie locale. Le projet « SOS » (Save Our Shipwrecks) propose de s’intéresser à l’évaluation de ces dégradations, à des tests de mise en place de traitements de protection cathodique et également à la sensibilisation des parties prenantes afin qu’ils puissent avoir un rôle actif de gardiens de ces épaves. Afin d’informer les différents acteurs de la mer, les partenaires du projet SOS en collaboration avec le Parc National des Calanques et le musée d’Histoire de Marseille organisent une réunion d’information et d’échanges avec les clubs de plongée et d’autres structures le jeudi 8 octobre 2020 au musée d’Histoire de Marseille (Centre commercial de La Bourse) de 10h à 13h. En raison des conditions sanitaires liées à la Covid, le nombre de places est limité. Il est donc important de confirmer sa présence auprès du Drassm Téléphone 04 91 14 09 66
Rencontre avec le sculpteur Davide Galbiati, créateur de l’une des statues du musée subaquatique de Marseille : « La graine et la mer »
Bonjour Davide Galbiati, quel a été votre parcours artistique ?
Depuis l’école primaire, je communique graphiquement plutôt que de rédiger des textes. C’était un peu comme un toc et mes institutrices me laissaient m’exprimer par le dessin. Mon parcours n’a pas été celui des beaux-arts. Ma famille n’était pas partante pour que je suive des études artistiques. L’art devait être une passion, un hobby. Alors, je travaillais avec mon père qui était restaurateur de voiture de collection, à Milan en Italie. Avec tous les ouvriers, je façonnais la tôle et le métal dédié à cette activité. En 2004, je me questionnais sur mes choix de vie. A ce moment, une fracture avec l’héritage familiale s’est produit. Je décidais de me former de façon professionnel à la sculpture dans une école spécialisée en sculpture sur bois, dans les Dolomites Italiennes. Depuis le 17ème siècle, l’enseignement a une renommée internationale dans la coupe et le travail géométrique du bois.
Quelle est votre principale source d’inspiration ?
Après 4 ans d’études de l’anatomie artistique, où j’ai appris en parallèle dans des ateliers de maitres sculpteurs, je me suis passionné pour les sujets figuratifs humains. Je me suis axé sur ce sujet que je n’ai jamais quitté, et qui perdure encore aujourd’hui. J’ai de l’admiration pour tous les styles de sculpture, qu’elle soit abstraite, géométrique, expressionniste. Mais mon inspiration est absolument la figuration. J’ai besoin d’un face à face avec l’être humain de façon quotidienne. Que je sculpte le bois, le marbre, le béton, le bronze, que je travaille la résine, la terre, le plâtre ou le métal, j’ai besoin de ce tête à tête.
Quels sont vos matériaux de prédilection ?
Le bois et le ciment ! Un contraste de la nature et de l’artificiel. Même si en ce moment j’utilise du bois (lié à la nature) et du ciment (lié à la ville), je crois que le matériau n’a pas forcément d’importance. L’essentiel est la grammatique, c’est-à-dire l’histoire que l’on raconte et l’énergie que l’on reçoit à travers la sculpture représentée.
Quel matériaux avez-vous utilisé pour votre statue sous-marine ?
J’ai d’abord réfléchi au thème marin, en sachant qu’elle serait immergée à 5 mètres de profondeur et que les nageurs la regarderaient de la surface. C’est une œuvre originale spécialement élaboré pour le Musée subaquatique. J’ai d’abord modelé une maquette à l’échelle en argile, puis je l’ai amené dans un atelier qui en a fait un moulage. Puis, un spécialiste du béton marin a fait un tirage de la sculpture posée sur son socle, telle que vous pouvez la voir sous l’eau aujourd’hui.
Est-ce que le béton marin risque de se détériorer avec le temps ?
Ce n’est pas le même béton que j’utilise pour mes statues terrestres, c’est un béton marin au PH neutre. A ce que je sache, même si je ne suis pas un spécialiste, il est aussi résistant que les cubes ou les tétraèdres en béton des digues qui brisent les vagues et protègent le littoral ou les ports.
Comment avez-vous été retenu pour ce projet ?
Anthony Lacanaud cherchait des artistes enthousiasmés par son projet et résidant dans la région Paca, puis dans la France entière. Quand il m’a contacté, j’étais au musée archéologique de Syracuse dont la moitié des vestiges ont été retrouvés dans la mer. La coïncidence d’un hasard improbable m’a fait dire oui tout de suite. J’étais ravi à l’idée de pouvoir exposer sous l’eau !
Sa ténacité à aller au bout de son projet m’a plu. Il l’a fait avec le cœur et ça m’a touché car en tant que sculpteur j’ai la même démarche. Un sculpteur est un être solitaire dans son atelier. Le Musée nous a réuni et nous a donné l’énergie d’une équipe.
Le groupe a suivi cette initiative avec enthousiasme.
Un projet comme cela est une petite étincelle. Qui fait rester dans la créativité et empêche une vie trop monochrome !
Pourquoi avoir intitulé votre sculpture « La graine et la mer » ?
La symbolique de la graine est iconique et récurrente dans mon travail. Il y a un jeu de mot phonique de la graine et de la mer, mère nourricière. La mer représente la maternité, l’eau est le symbole de l’état premier, de l’enfant dans le liquide de sa mère. La graine représente l’esprit. Les fruits, les végétaux, les animaux… sont amenés à périr, tandis que la graine perdure. Elle contient l’information, le code génome qui permet aux espèces de résister au temps. Dans ce projet, je voulais symboliser la matrice, chercher les éléments d’une vision du monde régénératrice. Je voulais trouver le point zéro. J’aimais bien l’image de cette créature assez étrange avec sa coiffe particulière, habitant les profondeurs marines. J’ai essayé de reproduire cette créature qui tient dans ses mains la graine doucement, mais fermement. Elle la protège. Elle la défend. Pour qu’elle se régénère, il faut la laisser tranquille.
Avez-vous travaillé cette statue sous-marine différemment que les autres statues terrestres ?
Honnêtement, je n’avais jamais pensé exposer une sculpture sous l’eau ! Je l’ai réalisé avec la même démarche que celles que j’expose dans les expositions ou les galeries. Quand je pense à la fabrication d’une œuvre, c’est toujours par rapport à la mise en lumière.
Combien de temps vous a –t-il fallu pour réaliser la sculpture ?
Après avoir esquisser plusieurs croquis, entre le modelage, le moulage et le coulage, il a fallu 2 mois de travail.
L’idée que seuls les nageurs, les apnéistes ou les plongeurs puissent la voir n’est-elle pas frustrante ?
Quand j’expose dans une cathédrale, tout le monde peut voir mes sculptures. Les visiteurs peuvent les acheter. Les œuvres disparaissent et habitent les maisons des gens qui les ont collectionnées. Peut-être qu’ils les câlinent, les photographient. Peut-être qu’on les reverra un jour… ou pas. Là dans l’eau, je ne sais pas ce qu’elle va devenir ! Au début, j’ai eu l’impression d’un adieu. En tant que géniteur de la sculpture, il faut que je coupe le cordon. Puis, je me dis que je pourrais la voir en nageant avec un masque et que ça pourrait être le prétexte à d’une sortie à Marseille. J’aime ce caractère ludique et bon enfant ! Le Musée est une façon de se focaliser son attention et son regard dans l’eau. C’est créer un moment différent. Je suis curieux de connaitre le ressenti du public.
Enfin, dernière question : Etes-vous plongeur ?
En tant que Milanais je ne suis pas un poisson ! (Rire)
J’adore la mer ! Et je pratique de manière occasionnelle le Palme Masque Tuba quand je vais en vacances au bord de la mer.
Le musée subaquatique de Marseille et ses incroyables statues
statues Musée subaquatique de Marseille
Les plongeurs du bord sont impatients d’évoluer autour d’un récif artificiel artistique.
Un projet suspendu pour des questions de sécurité et de procédure pendant plusieurs années.
Ensuite, la Covid-19 a retardé leur immersion.
Pourtant, le projet du musée subaquatique refait surface en mars 2020. Les sculptures sont exposées au public sur un quai.
Puis, elles disparaissent de nouveau pendant plusieurs mois !
On retrouve leur trace en septembre 2020. Quatre statues immergées au large de la plage des Catalans. Sur un fond de 5 mètres de profondeur.
La biologiste, Sandrine Ruitton qui travaille à l’Institut méditerranéen d’océanologie (MIO), en assure le suivi écologique.
Cette scientifique suit déjà les récifs artificiels du Prado dans la baie de Marseille.
Au Prado, la réglementation impose d’espacer d’au moins 5 mètres les récifs des herbiers de posidonie. Aux Catalans, la distance est de 25 mètres !
D
es statues fabriquées avec « ciment marin à PH neutre ». Pour n’avoir aucune incidence sur le milieu marin.
Leurs formes doivent permettre aux espèces marines de s’y accrocher. Pour qu’ils les colonisent.
Pour le plus grand plaisir des baigneurs et des plongeurs qui viennent les observer.
D’ailleurs, lors de leurs explorations, les nageurs pourront se reposer sur les bouées prévues au dessus du musée.
A vos masques, prêts ?
Nagez !
A découvrir dans le guide Plonger du Bord dans les BDR (spot n°26/57)