La Vénus du Petit Gaou
Plongée du Bord N°18/55 dans le Var
E rigée le 25 aout 1961 à l’occasion des fêtes de la Libération sur le plus haut point de la presqu’ile du petit Gaou, la statue de la Vénus a le regard tourné vers le Brusc.
Cette sculpture de calcaire est une œuvre de Robert Forrer.
Ce suisse fut le directeur du laboratoire de magnétisme moléculaire de la faculté des sciences de Strasbourg.
Il inventa des appareils de mesure dont se servaient les scientifiques du monde entier.
Durant la guerre, il effectua des recherches pour la protection des sous-marins contre les mines magnétiques.
Il reçut la légion d’honneur pour ces nombreux travaux scientifiques. Il fit partie de l’équipe du professeur Neel qui reçut le prix Nobel de Physique en 1971.
Touche à tout de génie, il fut aussi écrivain, musicien, et surtout sculpteur.
Auteur du buste de son célèbre ami Albert Schweitzer qui trône dans sa maison natale de Kaysersberg,
il a laissé un souvenir à sa ville adoptive du Brusc qu’il aimait tant et qu’il surnommait « Mon Paradis » en réalisant cette « Vénus sortant des flots ».
Quelques mois sur cette œuvre :
Lors du discours inaugural de la statue, Robert Forrer a expliqué qu’elle symbolise l’amour et la vie biologique qui s’est développée en premier dans la mer.
Sa sortie des eaux représente le moment où la vie apparait et apporte la beauté sur la terre.
Elle traduit l’influence réciproque entre la terre et la mer. L’osmose des deux éléments a bien eu lieu comme il le souhaitait.
Avec le temps, le bloc de calcaire s’est abimé face aux embruns d’eau salée de la méditerranée.
Sa fille, qui servit de modèle en 1960, tenta de stopper l’érosion de la sculpture en 2012.
Elle lança une souscription pour recueillir des fonds et financer la restauration.
En 2017, la muse inspiratrice Manina Forrer, répondant aujourd’hui au nom de Marie-Madeleine Molitor pour l’état civil, habite toujours la maison familiale du Brusc dans l’ancienne rue du Cros, rebaptisée du nom de son cher papa : avenue Robert Forrer.