Théo Mavrostomos Scaphandrier. Il est celui qui a réalisé une plongée à – 701 mètres, battant ainsi le record de plongée simulée. Celui-ci était détenu par les Américains depuis 1981.
En 1992, lors du programme “HYDRA 10” de la COMEX, un plongeur comprimé dans un caisson hyperbare atteint la profondeur de 701 mètres. Respirant un mélange à base d’hydrogène, il effectue un travail identique à celui réalisé dans une chambre de soudure hyperbare pendant une durée de deux heures.
Ce record mondial prouve que l’Homme peut non seulement plonger à 700 mètres de profondeur, mais également y travailler. Il répond aujourd’hui aux questions de plongerdubord.com :

En quoi consistait l’expérience menée sur le programme Hydra 10 ?

Elle fallait prouver que l’être humain peut plonger et travailler à cette profondeur. Le travail journalier commençait par des tests d’effort. Ils ressemblaient à ceux que l’on fait lorsqu’on travaille sur un chantier de construction. C’est à dire mettre des palans ou des tire-fort en place, ou déboulonner des brides.

– Quels gaz respirais-tu à cette profondeur ?

Je respirais un gaz avec un apport d’hydrogène (qui est un gaz très léger et que l’on met en faible pourcentage 12 % que l’on nomme Héliox et qui permet de respirer entre 300 m et 500 mètres de profondeur, et pour aller au-delà des 500 mètres on respire un gaz qui s’appelle l’hydréliox. Ce gaz a des effets narcotique à partir d’un certain pourcentage et c’est pour cela que l’on s’arrête à 12%. Ceux qui ont essayé ce mélange plus profond ont connu les mêmes effets que nous connaissons avec l’air au-delà des 60 mètres.

Quels effets narcotiques as-tu ressenti ?

Je n’ai ressenti aucun effet narcotique, par contre les 2 autres plongeurs qui étaient avec moi dans cette expérience en ont ressenti les effets et c’est pour cela qu’ils ont abandonné à moins 675 mètres. Ils avaient l’impression de planer et de partir en lévitation. Moi je n’ai pas ressenti ça, même lors de cette plongée à -701 mètres.